Une nouvelle vague de Burundais en provenance de la province de RUGOMBO, KAGUNUZI, RUGOMBO, KAYANZA au Burundi, KAYANZA (commune d’origine de la secte ZEBIYA de la prophétesse Eusebia NDIKUMANA), composées d’hommes, de femmes et d’enfants, a été reçue à Sange, localité congolaise située à une trentaine de km d’Uvira.
Ces demandeurs d’asiles, comme tous les autres venant du Burundi, s’estiment être victimes de la répression du régime de Pierre NKURUZIZA. Ils vivent dans un état de grande précarité. Manque de tout malgré l’accueil leur offert par les habitants de Sange. Ils attendent une prise en charge par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) comptait déjà depuis l’année dernière plus de 400 000 Burundais qui ont trouvé refuge dans les pays voisins, essentiellement en Tanzanie, au Rwanda et en République démocratique du Congo (RDC). Ce chiffre ne cesse de s’accroître particulièrement en RDC.
LA SECTE MYSTICO RELIGIEUSE DE LA VOYANTE EUSEBIA NGENDAKUMANA
En 2015, une première vague de 2500 burundais appartenant à la secte mystico-religieuse dite “Zebiya” de la voyante Eusebia NGENDAKUMANA s’est installée à Kamanyola dans la chefferie de Ngweshe en territoire de Walungu. Cette secte est née au Burundi dans la province de RUGOMBO sous l’appellation des « Pèlerins de BUSINDE ».
Agée de 32 ans et catéchumène de l’Eglise catholique, cette jeune paysanne de Businde à Kayanza au nord du Burundi, dit avoir des apparitions de la Vierge Marie. Depuis plusieurs années, de nombreuses personnes faisaient de longues routes à pied pour venir prier chez elle, en particulier le 12 de chaque mois, jour des « apparitions » comme jadis à KIBEHO au Rwanda. L’Eglise catholique burundaise met en doute ces apparitions et a interdit ce culte marial vers la fin de 2012.
Selon le message de leur voyante, la terre promise que la Vierge Marie a montré lors de ses multiples apparitions se trouverait plus précisément dans la chefferie de NGWESHE en RDC où ils ont l’intention de s’installer définitivement. Les membres de secte n’obéissent à aucune loi de leur pays d’origine ni les lois du pays d’accueil. Ils se seraient même opposés aux procédures de leur identification pour leur prise en charge par le HCR.
D’après une lettre de l’évêque d’Uvira Sébastien Joseph MUYENGO MULOMBE, cette secte serait également en dissidence avec autorités religieuse Burundaises. L’inflexibilité et la rigidité de la secte a été à la base des incidents malheureux avec les FARDC qui se sont déroulé à Kamanyola, le 15 septembre 2017, occasionnant 38 morts dont 36 parmi eux et 120 blessés. Un lieutenant de l’armée congolaise a été tué par les membres de ladite secte. Serge Bisimwa/Hassan SHABANI